Accompagnement vers 

 un mieux-être

pour tous

Comment nous subissons ce que nous créons nous-même ?

"Pourquoi ça va toujours bien chez les autres et mal chez moi, qu'est ce qui ne tourne pas rond". Vous cherchez à comprendre la cause de votre état, cet article est fait pour vous.

01 juin 2019

·         J’ai besoin de tout contrôler, je n’arrive pas à lâcher prise

·         J’ai peur de tout, de ne pas être à la hauteur, d’être jugé, de sortir

·         Docteur, je suis normal, je pense à des choses bizarres

·         Les souvenirs me reviennent, je n’arrive pas à tourner la page

·         Je ne me trouve pas belle, pas intéressante, pas séduisante

·         On se sépare on n’arrive pas à vivre ensemble et pourtant je l’aime encore

·         Je n’arrive pas à être heureuse

·         J’ai des sautes d’humeur, je ne supporte plus rien

·         Il faut, je dois, je devrais faire ci, je devrais faire ça, ça tourne tourne dans ma tête, je ne sais plus quoi faire…

·         Je n’arrive pas à lui donner raison, j’explique, je raisonne

·         Mon enfant se fait harceler, je ne sais pas quoi faire pour l’aider

Vous vous reconnaissez peut-être dans une de ces situations. Vous n’êtes pas le ou la seule. A n’importe quel moment de la vie souvent dans une période de changement (deuil, perte emploi, transition de vie), l’être humain est assailli de questionnement, de doute, de remise en question. On a tous plus ou moins un registre d’outils, des apprentissages acquis pour y faire face. Certaines solutions fonctionnent et on se relève sans trop de difficulté. D’autres essaient en vain d’appliquer une solution qui a marché par le passé. Vous essayez, encore et encore de l’appliquer mais ça ne fonctionne pas. La situation se cristallise. Vous retombez toujours dans les mêmes déceptions, toujours dans les mêmes travers. La situation problématique se répète et se répète en boucle. Vous ne voyez pas le bout du tunnel. Vous cherchez en vain une explication, une cause à votre état : peut être que je suis dépressif, on me dit hypersensible, mon entourage me dit que je suis parano…

Rassurez-vous, vous êtes normal et toute souffrance à une voie de sortie. Simplement vous adoptez une solution qui croyant bien faire ne fait qu’aggraver votre problème. L’être humain peut se révéler extrêmement doué pour construire ses propres « pièges psychologiques » et faire comme l’écrivait Watzlawick, son propre malheur. Pris dedans, la tête dans le guidon, vous ne voyez plus que ce que vous faites rigidifie votre situation plutôt qu'elle ne l’améliore. En effet, il n’y a pas de bonne façon de faire quelque chose qui ne fonctionne pas. Si vous voulez obtenir autre chose, il faut faire autre chose.

Parmi les principaux pièges psychologiques, vous vous retrouverez probablement dans ceux les plus utilisés par l’être humain :

-  J’évite en faisant la politique de l’autruche. Je mets la tête dans le sable en espérant que les choses redoutées n’arriveront pas, je remets à plus tard, je repousse, je cède, je ne dis pas non, je me censure pour ne pas déplaire .

 

-   Le contrôle est un must dans ma vie. Tout doit être parfait, propre, tolérance zéro, je ne dois pas faire d’erreur, être à la hauteur, plaire, ne pas déplaire.

 

-   Je me protège préventivement des autres afin de ne rien avoir à regretter, ne pas être déçu.

En séance, tout le questionnement du professionnel est orienté sur la recherche de ces pièges psychologiques, ce que vous mettez en jeu pour vous en sortir. Entre les séances, vous aller expérimenter d’autres façon de faire, de penser ou de dire pour vous en sortir. C’est en réalisant un certain nombre d’actions que vous découvrirez comment votre problème fonctionne et comment il se maintient dans la durée. C’est une approche différente des autres approches. Dans d'autres approches, on vous explique puis après on vous demande de changer. Ici, on vous fait expérimenter des choses puis on vous explique ou plutôt on vous fait découvrir ce qui fonctionne. De sorte que vous apprenez en changeant. D’abord vous expérimentez un changement thérapeutique, seulement après on vous explique comment fonctionne votre problème afin de vous amenez vers le changement de perception. Car comme disait Blaise Pascal, on se persuade mieux, pour l’ordinaire, par les raisons qu’on a soi-même trouvées, que par celles qui sont venues dans l’esprit des autres.

Alors si vous souhaitez être accompagné vers un mieux-être, venez nous rencontrer .

 

 

 

 

 

Cet article s'adresse à toute personne qui s'entend dire "c'est une personne rebelle, il en fait qu'à sa tête, il n'écoute rien, il ne changera jamais, tu le fais exprès, je dis un truc tu fais l'inverse".  Et si notre façon de nous y prendre aggravait la situation plutôt qu'elle ne l'améliore .... 

08 juin 2019

-          S’il te plaît, range ta chambre, on dirait une zone sinistrée !

-          Chéri, arrête de travailler si tard, tu vas te rendre malade !

-          Vous devez arriver à l’heure au travail, on en a déjà parlé cent fois !!

 

Parfois, ces déclarations font effet, votre fils ou votre fille se met à ranger sa chambre sans ronchonner. Jusque-là tout va bien. Mais si vous êtes un être normal et que votre enfant aussi, il y a pas mal de fois où vous critiquez et il geint, vous punissez et il boude, bref vous connaissez la chanson … C’est pareil avec votre mari, votre collègue, vous expliquez, raisonner, suppliez, demander, rien n’y fait. Alors vous essayez encore et encore, vous répétez vos arguments pour être sûr que l’autre ait bien compris ce que vous lui avez dit. Vous implorez votre mari de travailler moins, vous suppliez votre enfant de ranger sa chambre, toujours le même message …en vain.

Si les personnes peuvent nous rendre fou, la façon dont nous disposons pour les faire changer est assez peu limitée. Généralement nous prenons deux mesures :

-          Nous tentons une solution raisonnable qui ne fonctionne pas. Une solution de bon sens : j’explique à mon mari qu’il sera plus efficace s’il travaille moins car il sera plus reposé. Cette réponse est certainement logique pour vous mais votre mari n’en fait qu’à sa tête, il ne vous écoute pas

-          Deuxième mesure : nous persistons dans la même direction. Parfois, on croit que nous changeons de message en empruntant des chemins différents (on supplie, on crie, on punit, on récompense…), mais le message que j’envoie reste le même « tu ne devrais pas autant travailler, range ta chambre ». C’est simplement la manière de l’adresser qui change (je supplie, je crie, je le dis de manière gentille…). C’est ce qui fait que bien souvent nous ne nous en rendons pas compte et que nous nous piégeons dans nos propres solutions.

 

C’est l’histoire de l’âne d’Erickson. Milton Erickson était un grand psychothérapeute qui avait l’art et la manière d’utiliser des stratagèmes pour avoir un impact sur son interlocuteur et atteindre le résultat du comportement recherché. On raconta qu’un jour, quand il était enfant, il se trouvait dans une ferme où un valet d’écurie essayait désespérément de tirer vers l’avant un âne pour le faire entrer dans un box. L’âne avait planté ses quatre fers dans le sol et ne bougeait pas d’un centimètre, malgré l’énergie du palefrenier qui tirait l’animal par son licol de toute sa force.
L’homme aurait éclaté de rire quand le jeune Erickson demandait s’il pouvait tenter quelque chose. A la surprise générale, Erickson s’est alors placé derrière l’âne, tirant très fort sur sa queue ; lorsqu’il a lâché la queue du quadrupède, ce dernier a littéralement foncé dans le box !

 

Vous vous dites que c’est impossible jamais il ne changera, qu’il est ainsi, qu’il est untel, qu’il est comme cet imbécile d’âne. Détrompez-vous !!. Avec notre approche, vous êtes sur le point d’apprendre une nouvelle façon d’agir et de mettre fin au comportement non désiré de votre mari, votre enfant, votre collègue... Cette approche est issue de quatre décennies de recherche du Mental Research Institute (MRI) de PALO ALTO, et principalement du travail réalisé au centre de thérapie brève de ce même institut. Les fondateurs du MRI (Paul Watzlawick, John Weakland, Dick Fisch) se sont inspirés des travaux novateurs de Grégory Bateson et de Milton Erickson pour étudier tous les types de communications. Ils ne se sont pas attardés sur les comportements qui posent problème, leur cause (mais pourquoi il est si têtu !!) … mais sur la manière dont les personnes géraient les problèmes et les comportements d’autrui. Ils ont alors fait la découverte que les personnes choisissent et répètent par mégarde une solution qui ne fonctionne pas. Mais que, plus ils la répétaient et plus cela générait de la résistance et contribuait à aggraver le problème et comportement irritant. C’est ce qui amènera Paul Watzlawick à dire que le problème, c’est les solutions tentées puisque c’est les solutions que nous apportons qui nourrissent le problème. Ces chercheurs se sont rendus compte que le problème pouvait disparaître en coupant les solutions inefficaces et en demandant à leurs clients de faire l’expérience d’une approche considérablement différente.

 

En séances, nous vous permettons de prendre conscience de vos tentatives de solutions inefficaces. Nous allons découvrir comment elles participent au cercle vicieux, comment elles maintiennent voire renforcent le problème. Puis, nous vous proposons  quelque chose de complètement différent à faire entre les séances. Ce qui se passe, c’est qu’en général, vous ne donnez plus à l’autre l’amorce pour qu’il répète son comportement irritant. Et étonnamment, on voit de véritablement changement ; déjà, un soulagement de votre part, souvent épuisé par vos tentatives de solutions inefficaces, un changement dans la relation. Vous allez créer une autre dynamique relationnelle, moins conflictuelle car l’autre se sentira rejoint et compris. Et à votre avis, dans quelle situation une personne est prête à changer ? Quand elle se sent rejointe et comprise ou quand elle se sent contrainte et forcée ? 

Si vous vous sentez concerné, venez nous rencontrer.

Cet article s’adresse particulièrement aux aidants familiaux, aux parents comme à tous les professionnels de la relation d’aide qui accompagnent une personne (un proche, un patient) qui refuse de se faire soigner ou aider.

15 juin 2019

Cet article s’adresse particulièrement aux aidants familiaux, aux parents comme à tous les professionnels de la relation d’aide (soignants, travailleurs sociaux, chargé d’insertion…). Vous accompagnez un proche, un patient qui présente un problème (de santé mentale, d’addictions, de phobies …) et qui refuse de se faire aider. Vous avez essayé de le convaincre que pour son bien-être, ce serait bien qu’il entame une démarche de soins. Vous avez essayé de lui expliquer les avantages de se faire aider, combien se serait mieux pour lui, pour son confort, pour ceux qui l’entoure. Vous argumentez, vous expliquez, vous insistez avec toujours le même message en toile de fond « tu dois et tu peux te faire aider, soigner, accepter ». Vous y revenez plus tard avec la même insistance, sur un ton peut-être un peu plus autoritaire, plus affirmatif. Parfois ça marche, mais parfois non et quand bien même il finit par accepter de se faire aider, il met tout en échec. A bout, épuisé, vous ressentez un profond sentiment d’impuissance, de désarroi. Vous lâchez l’affaire, avec en prime souvent une relation dégradée et un sentiment de frustration.

Ce serait formidable si les gens étaient des autonomes qu’on pouvait changer avec des télécommandes, cela nous faciliterait bien la vie mais forte heureusement nous sommes des êtres humains. Donc, cessez cette lutte épuisante.

 

Alors que faire si nous n’arrivons pas à convaincre un proche, un patient de se faire soigner ? 

 

Tout d’abord, en séance, nous ne travaillons pas forcément avec la personne qui présente un problème. Nous travaillons avec la personne qui souffre et qui est impliqué dans la résolution du problème. Or ce n’est pas parce qu’une personne présente un problème qu’elle en souffre. Prenons l’exemple d’un adolescent qui fume du cannabis. Sa mère vous l’amène en consultation en vous suppliant de faire quelque chose pour qu’il arrête. Cet ado peut très bien ne pas souffrir de cette consommation et ne pas vouloir le changement. Il est le porteur de symptôme. Par contre, nous travaillerons avec la mère car elle souffre du comportement de son fils. Elle sera notre levier de changement car si elle n’est pas responsable du problème de son fils, dans notre approche, elle fait partie de la solution. Autrement dit, si vous êtes épuisés et que vous souffrez ou êtes inquiets de la santé d’une personne ou de son comportement, nous travaillerons avec vous pour essayer de « clientéliser » la personne c’est-à-dire faire émerger chez elle une demande de changement.

 

Comment clientéliser une personne qui refuse de se faire aider ?

En séance, nous nous décentrons de l’individu porteur du symptôme. Nous nous écartons des étiquettes « il est ainsi, il est untel ». Nous gardons toujours en tête que si la personne se comporte ainsi, c’est qu’elle a de bonne raison de le faire, même si son attitude peut vous paraître illogique, anormale. Si la personne refuse les aides ou de se faire soigner, c’est que cela fait du sens dans sa vision du monde. Pour la personne que vous accompagnez, accepter de se faire soigner cela revient à reconnaître qu’elle n’est pas normale. Cela est tout simplement inacceptable et douloureux pour elle. On entend beaucoup de patients dire « je ne suis pas fou, j’ai toute ma tête ». Une personne a besoin de s’entendre dire ou reconnaître que son comportement est normal. Obéir à l’ordre ou se plier à vos attentes revient à une abnégation insupportable de soi. Une personne acceptera de se faire aider que si elle ne renonce pas à sa normalité. Pour cela, elle doit se sentir rejointe et comprise dans ce qu’elle vit. Aider un proche à se faire soigner, c’est donc avant tout comprendre l’autre dans sa singularité, dans son expérience de vie. Il ne s’agit pas de faire sienne sa vision du monde, mais plus simplement de saisir les émotions, les valeurs, les positions de principe que ce problème éveille chez lui. Il se crée alors une tout autre dynamique relationnelle. La personne voit que vous n’essayez pas de la convaincre. Vous levez ainsi toutes les résistances au changement. En vous saisissant de ce que la personne vous apporte, elle se sent reconnue dans ce qu’elle est et dans sa façon de fonctionner. De la sorte vous lui redonnez la liberté de se faire aider ou pas. Or la liberté et la responsabilité vont de pair, si vous accroissez la première, vous renforcez la seconde. Et généralement ce qui se passe, c’est que dès lors que la personne ressent cette liberté, elle finit par se comporter comme une personne normale, responsable et autonome. N’oubliez pas que la qualité de la relation est un ingrédient majeur à tout phénomène de changement.

 

Ce sujet vous intéresse, vous avez besoin d’aide, venez-nous rencontrer.

Cet article s’adresse à tous les parents, enseignants, professionnels de la petite enfance qui ont essayé, répeté en vain des solutions de bon sens, logiques, rationnelles, mais qui se révèlent inefficaces car le résultat escompté n’est pas à la hauteur de vos attentes.

22 juin 2019

- Votre enfant pleure car il a peur de l’école et il ne veut plus y aller : vous L E RASSUREZ

- Votre enfant ne travaille pas en classe ou à la maison : vous LE RAISONNER, LE SERMONNER, LE RECOMPENSER, L'ENCOURAGER, LE PUNIR…

- Votre enfant se fait harceler :  vous  INTERVENEZ, MORALISEZ, SANCTIONNEZ L’AGRESSEUR

Toutes vos solutions sont logiques, rationnelles et de bon sens mais es ce qu’elles marchent ?

Quand vous le rassurez, avez-vous l’impression de remplir un tonneau sans fond ou que cela l’apaise ?

Quand vous êtes derrière lui et que vous intervenez dans son travail, travaille t’il mieux ou pas ? les résultats scolaires sont-ils meilleurs ?

Quand vous intervenez pour sermonner, punir l’agresseur de votre enfant, es ce qu' il se fait encore harceler par le même ou un autre agresseur ?  

Bref, es ce que la situation s’améliore ou pas ? Si la réponse est non, c’est que vous commencez à faire plus de la même chose. Faire plus de la même chose, c'est la technique de se cogner la tête contre un arbre en espérant que ce dernier change de place. Comme il n’y a pas de bonne façon de faire quelque chose qui ne fonctionne pas, c’est peut-être le temps de faire autrement.

 

Pourquoi les solutions de bon sens font obstacle au changement ?

A l’enfant qui pleure car il a peur de l’école : quand vous le rassurez, voici le message que vous lui envoyez « tu n’as aucune raison d’avoir peur ». L’enfant se met à douter de lui-même et de ses ressentis : « dit maman, dit maîtresse, es ce que c’est normal d’avoir peur, es ce que je suis normal ? ». La peur est quelque-chose d’irrationnelle. Prenez quelqu’un qui a peur de l’avion. Même s’il sait que c’est le mode de transport le plus sûr au monde, vous aurez beau lui expliquer, le rassurer, rien n'y fera. La peur est une émotion et comme toutes les émotions, on ne peut pas décider de la ressentir ou pas. Elle est là et puis c’est tout. Les explications ne fonctionnent pas car la partie intellectuelle est noyée sous le flot des émotions.

A l’enfant qui ne travaille pas : voici le message que vous lui envoyez « tu n’es pas responsable de ta vie et je suis là pour te le rappeler ». Donc l’enfant ne vas prendre le risque de vous décevoir. Il ne va pas prendre le contrôle de sa vie. Après tout, vous êtes là pour le ramener à l’ordre et si ça ne marche pas, c’est de votre responsabilité. Et puis, en agissant ainsi, vous lui transmettez votre inquiétude. Si votre enfant a peur d’échouer, vous lui envoyez le message qu’il devrait être capable de le faire seul mais en même temps si vous êtes là, c’est qu’il n’en ait pas capable. Du coût, cela l’empêche de tenter de faire des choses de peur de vous décevoir et de voir votre inquiétude s’accroître.

L’enfant qui se fait agresser : voici le message que vous lui envoyez « comme tu n’es pas capable de te défendre, je suis obligé d’intervenir à ta place ». L’autre message que vous envoyez à l’agresseur : « tu as trouvé une cible de choix incapable de se défendre super !! et en plus j’attire l’attention des adultes sur moi, chouette je suis la star. La prochaine fois, il suffira que j’essaie de ne pas me faire prendre ». Rappelons qu’ au collège, attirer l’attention des adultes pour ses propres bêtises et son insolence est un gage de popularité.

Ce sujet vous intéresse, vous y êtes confronté, venez-nous en parler. Nous construirons avec vous des solutions sur mesure pour rendre vos enfants plus responsables, plus courageux, plus fort, plus sûr d’eux.

Cet article s’adresse à tous les aidants familiaux, parents, conjoints qui s'occupent d'un membre de leur famille et qui ressentent de la culpabilité à chaque fois qu’ils prennent du temps pour eux.

04 juillet 2019

La culpabilité est une émotion sociale forte, souvent désagréable et douloureuse à vivre. C’est une forme de colère contre soi. Nous la ressentons souvent quand nous estimons avoir fait du tort à quelqu’un ou commis une faute à l’encontre de quelqu’un.

Pour ne pas ressentir cette culpabilité, souvent nous nous envoyons le message  « arrête de culpabiliser ». Vous pouvez aussi entendre ce message de la part de votre entourage. Or, généralement ce qui se passe, c’est que vous vous sentez encore plus coupable. Comme toutes les émotions (peur, tristesse, colère …), vous ne pouvez pas décider de la ressentir ou de ne pas la ressentir. La culpabilité est hors de tout contrôle volontaire, elle arrive indépendamment de nous, elle est là et puis c’est tout. Et à chaque fois que j’essaie de la faire taire par ce message « arrête de culpabiliser », je la renforce. C’est pourquoi à chaque fois que vous demandez à être rassuré, cela ne marche pas car vous recevrez en retour le message « mais non arrête de culpabilisez ».

La culpabilité a une utilité. Comme toutes les émotions, elle nous envoie un message. Elle nous indique la voie à suivre pour nous ajuster aux autres, nous adapter à notre environnement. Comme toutes les émotions, la culpabilité est comme un signal d’alarme sur le tableau de bord d’une voiture, si nous n’y tenons pas compte, vous risquez d’avoir des ennuis. Donc en soi la culpabilité est une bonne chose. Sans la culpabilité, notre société serait un chaos, jamais vous ne vous remettriez en cause, jamais vous demanderiez pardon si vous injuriez votre collègue de travail, crier sur vos enfants. La culpabilité vous pousse à réparer, à faire quelque chose pour diminuer la souffrance que vous pensez avoir infligée à l’autre. Et c’est en voyant par votre action de réparer que l’autre va bien que vous ressentez un peu moins cette culpabilité.

Alors où est le problème si la culpabilité est une bonne chose ?

Elle devient problème quand elle est plus nuisible qu’utile, quand vous ressentez cette culpabilité de manière récurrente, constante et qu’elle vous empêche de vivre et de satisfaire vos besoins. Vous vous retrouverez dans ces phrases du genre « c’est égoïste de prendre soin de moi », « l’autre a besoin de moi », je suis coupable, je m’en veux d’être sorti, d’avoir fait ce choix … ». Vous vous pliez en quatre quotidiennement pour l’autre, vous prenez des précautions pour ne pas blesser l’autre, vous vous censurez. Se culpabiliser ne profite à personne, ni à vous car cela vous enferme et vous empêche de vivre, ni à l’autre qui peut parfois profiter de la situation ou vous victimisez davantage.

En séance, nous vous aidons à trouver un meilleur moyen de réparer plus constructif pour faire en sorte que cette culpabilité ne soit plus un mur sur lequel vous vous heurtez mais un moteur d’action qui vous libère et vous pousse en avant. Avant de réparer, nous vous demandons d’aller vérifier si la personne souffre réellement de la situation. Sinon, vous risquez de réparer alors que la personne ne souffre pas vraiment et de vous attaquez à un problème alors que la personne ne le voit pas comme tel. Si elle souffre vraiment, demandez-lui comment elle voudrait être soulagée et rassurée. Souvent votre proche craint de vous perdre. Il ressent le besoin de vous entendre dire que vous serez toujours là à ses côtés, que cela ne changera rien à votre relation, que vous l’aimerez toujours.

Prendre soin de soi pour ne pas culpabiliser 

En séance, nous vous guidons au travers de questions pour vous fait sentir l’importance de prendre soin de vous :

-          Lorsque vous ne prenez pas du temps pour vous, quelle est la qualité de relation que vous entretenez avec votre proche, es ce qu’elle est au beau fixe ?

-          Êtes-vous plutôt agréable, aimable, reposé (e), souriant(e) avec votre proche ?

-          Comment vous perçoit votre conjoint (e) ?

-          Et si vous continuez à nier vos besoins, quel est le risque ?

Bien souvent, les personnes que nous recevons ont accumulé depuis plusieurs années des frustrations. Elles ont bafoué leurs besoins source de satisfaction depuis si longtemps qu’ils se sont transformés en symptôme (dépression, insomnies, maux de dos ….). Quand les aidants familiaux viennent nous voir, la relation avec leur proche est déjà bien dégradée. La coupe est pleine comme on dit ; à l’image de la cocotte-minute sous pression qui explose. Ils ne sont plus à même de supporter une frustration avec parfois une incapacité à poursuivre la relation.  La culpabilité de prendre du temps pour soi fait alors place à d’autres culpabilités :

-          Celle de crier sur son proche

-          Celle de placer son conjoint(e) en institution

-          Celle de mettre un terme à une relation

-          …

Nous vous invitons à réfléchir en ces termes : si vous optez pour la culpabilité de prendre soin de vous, vous évitez à moyen long-terme de prendre une autre culpabilité, celle de crier sur votre proche, de mettre fin à une relation car c'est bien ce qui risque de se passer si votre vie n'est plus remplie de source de satisfaction. C'est une réflexion que vous pouvez très bien partager avec votre proche si le rassurer ne suffit pas. « si je ne prends pas du temps pour moi, le risque c’est que je devienne désagréable avec toi, et je n’ai pas envie de ça ».  

Nous terminerons cet article par une phrase de Jacques Salomé : "ce n'est pas l'amour qui maintient deux personnes ensemble dans la durée mais la qualité de leur relation".

Cet article s’adresse à tous ceux qui mettent toute leur volonté pour atteindre un objectif de changement et qui malgré tous les efforts qu’ils font pour réussir échouent dans leur relation, leur vie privée ou leur vie professionnelle.

12 juillet 2019

Vous êtes mère ou père de famille. Vous avez sacrifié votre vie pour que vos enfants réussissent dans la vie, pour leur assurer un train de vie confortable et pourtant vos enfants quittent le nid familial en très mauvais terme et ne suivent pas la voie que vous leur aviez tracé.

Vous êtes ce sportif de haut niveau qui a toujours réussi sa carrière de grand sportif et qui n’arrive plus à retrouver ses exploits d’antan alors que vous redoublez d’effort.

Vous êtes manager, vous préparez depuis des mois un projet de grande envergure avec votre équipe, vous les avez motivés, vous avez argumenté les avantages du changement mais votre équipe s’épuise, certains se mettent en arrêt, le projet n’avance pas.

Vous vous retrouvez peut-être dans une de ces situations, alors comment réussir à échouer alors qu’au départ vous partez avec une bonne volonté : celle de réussir, de faire avancer les choses.

Il est tout à fait normal et naturel de se fixer des objectifs. Cela correspond à votre volonté d’avancer. Ces objectifs sont divers et variés comme ceux cités ci-dessus mais cela pourrait être aussi entreprendre des études, séduire une personne, perdre du poids, réussir sa vie professionnelle. Face à des objectifs, vous planifiez des plans qui vont vous permettre d’obtenir rapidement ce que vous souhaitez. Si A alors B, si B alors C et si C alors j’atteins D qui est mon but. C’est ce que Bateson appelle le but conscient. Bateson nous raconte à sa manière l’histoire d’Adam et Eve pour illustrer ce qu’est le but conscient :

« Il était une fois un jardin. Sur son sol riche poussait en abondance et en équilibre parfait, plusieurs centaines d’espèces de fruits, d’arbres, de végétaux, d’insectes. Dans ce jardin vivait deux singes plus intelligents que les autres animaux. L’un des arbres du jardin portait une pomme qui était si haut que les deux singes ne pouvaient l’atteindre. Ils se mirent à penser en fonction d’un but : celui de cueillir la pomme. De fil en aiguille, Adam alla chercher une caisse vide (A), la mit sous l’arbre et monta dessus. Voyant qu’il ne pouvait toujours pas atteindre son but, il amena une seconde boîte (B) qu’il empila sur la première. Il se hissa sur les deux boîtes et cueillit finalement la pomme (C). Ce singe, un certain Adam, venait d’inventer le principe du but conscient : celui d’atteindre la pomme. Le but conscient implique un mode de pensée linéaire : si A (au temps 1), alors B (au temps 2), alors j’atteins mon but conscient en C (au temps 3). Les deux singes commencèrent alors à se spécialiser dans ce genre d’opérations planifiées. Par exemple, ils se mirent à cultiver leur jardin. Leur but était de faire pousser des fruits, des légumes, des plantes dont ils raffolaient. Ils commencèrent par arracher les mauvaises herbes. Puis ils s’attaquèrent aux mauvaises bêtes nuisibles à leur jardin. Ils employèrent des pesticides pour tuer les limaces et les chenilles. Les pesticides apparurent comme la solution idéale dans un premier temps, mais avec le temps, Adam se rendit compte qu’il était de plus en plus difficile de travailler la terre et il se mit à gagner son pain à la sueur de son front. En dépit de tous ses malheurs, Adam continua à poursuivre son but d’obtenir toujours plus de beaux et gouteux fruits, de beaux et gouteux légumes et peu après le sol riche en humus s’appauvrit. Certains insectes alliés des jardins disparurent alors qu’ils jouaient un rôle clé dans la reproduction des graines, des plantes et des fruits. Certaines variétés de fruits et de légumes disparurent. Puis un jour, Adam s’est rendu compte que ces pesticides destinés aux bêtes nuisibles, se retrouvaient dans nos corps par les fruits et légumes que nous ingérions. Les pesticides, qui apparaissait au départ comme une solution, était devenu le problème ».

Comme le montre cette illustration, l’inconvénient du but conscient est d’avoir une vision très centrée sur notre but ce qui limite notre champ de perception à d’autres informations plus larges. Nous avons tendance à privilégier dans notre environnement les éléments qui nous rapprochent de notre but, sans tenir compte d’autres éléments qui à un moment donné finissent par réagir à notre action. De ce fait, avec notre mode de pensée linéaire (si A alors B alors C), nous devenons peu attentifs aux messages (feed-back) que nous envoie notre environnement. A plus ou moins long terme, nous en payons les conséquences.

Reprenons les exemples du départ :

Le père de famille qui souhaitait la réussite de ses enfants a tout fait pour qu’ils réussissent. Il leur a tracé un avenir sécurisé en leur proposant de rependre l’entreprise familiale, une base solide pour leur permettre à leur tour de fonder une famille. Il a fortement influencé leur choix d’étude en ce sens. Il n’a pas tenu compte de leur souhait de faire autre chose. L’un souhaitait être musicien, l’autre se voyait plus dans l’agroalimentaire. Quand ils ont eu l’âge de partir, ses enfants quittèrent le nid dans un climat très houleux avec le père.

Le sportif qui souhaitait exceller dans sa performance pour rester sous les feux des projecteurs a fini par ne plus écouter son corps. Son organisme lui envoyait pourtant des signes de tension, des crampes, de la fatigue. A vouloir trop contrôler son corps, il en avait fait un adversaire plutôt qu’un allié. Son corps ne répondait plus.

Ce chef d’entreprise qui souhaitait que son équipe fasse avancer le projet n’a pas tenu compte des résistances de ses salariés. Entre autres, il a décliné les propositions de son équipe les unes derrière les autres. Il s’est retrouvé avec des arrêts de travail, des turn over important au sein de son équipe et bien seul dans son projet.

Toutes ces personnes avaient un but conscient. Ils n’ont pas pris en compte les signaux que leur envoyait leur environnement et à terme, ils en ont payé le prix fort. Cela nous amène à nous interroger sur la pertinence de s’accrocher à ses objectifs lorsque tout montre que notre volonté de les atteindre est génératrice de blocages relationnels ou de conséquences lourdes pour nous, les autres ou notre environnement. Nombre de situations bloquées au sein des relations humaines ou avec nous- même peuvent s’expliquer par cette fixation sur le but conscient.

Alors, cela veut-il dire qu’il faut renoncer à ses objectifs ?

Ce qui pose problème n’est pas d’avoir un objectif dans la vie, mais c’est d’en faire une fixation quand tous ce que vous essayez de faire pour y parvenir ne fonctionne pas. Vous entrez alors dans une lutte volontaire et consciente, dans l’intention de réaliser votre but. Vous vous coupez des informations que vous envoie votre environnement (votre corps, votre entourage...).

Vous pouvez ainsi lutter contre des collègues de travail si leurs comportements sont perçus comme susceptibles de donner à la relation une orientation différente de celle que vous voulez ; vous pouvez tenter d’imposer des comportements, des orientations scolaires, professionnelles à vos enfants ; vous pouvez même lutter contre vous-même si votre propre comportement ne vous paraît pas en adéquation avec votre but, sans voir que vous vous enfermez dans une voie sans issue. Toutes vos solutions plutôt que de vous rapprocher de votre but vous en éloignent, de telle sorte que vos solutions aggravent la situation du départ.

En séance, nous vous proposons une approche différente qui va vous permettre d’être plus en phase avec le cours naturel des choses. Nous vous demandons d’épouser l’expérience plutôt que de vouloir faire en sorte que les choses rentrent dans le plan. 

Pour reprendre les exemples ci dessus : 
Vos enfants n’entendent pas suivre la voie que vous leur indiquez, "ok après tout c’est toi qui est responsable de ta vie, si tu as besoin de moi je suis là pour t’écouter"  ; votre corps vous envoie des signes de souffrance, "ok je dois déjà récupérer des forces avant de faire un marathon, donc repose-toi" ; votre équipe de travail renâcle votre objectif, "ok explorons ensemble les risques du changement et les moyens d’y remédier", vous remettez déjà votre équipe au travail. 

Vous ferez alors l’expérience d’un apaisement car vous ne serez plus en lutte avec vous-même et les autres. Ce faisant, vous trouverez une meilleure adéquation entre vous-même et votre environnement, vous rétablirez des régulations plus processives avec votre entourage et vous-même. Et c’est justement en lâchant votre volonté consciente et intentionnelle de réaliser votre objectif que ce dernier tant convoité se réalise.

Vous vous sentez concerné par le sujet, vous avez besoin d'aide, venez nous en parler.

Cet article s’adresse à toutes les personnes qui n’ont pas confiance en elles. Ici, on ne vous donne pas le mode d’emploi pour prendre confiance en vous mais plutôt le mode d’emploi pour la perdre. Voici 8 façons d’inhiber la confiance en vous :

15 juillet 2019

1-      Posez-vous des questions sur votre existence du genre « qui suis-je ? quel est le sens de ma vie ? quel est mon rôle sur cette terre ? » et essayez de trouver des réponses. Ces questions sans réponse auxquels vous essayez malgré tout d’y répondre sont comme des pièges à moustiques dont on ne peut plus sortir. Continuez et vous perdrez complétement confiance en vous.

 

2-      Anticiper toutes les situations à venir et poser vous des questions sur ce qui pourrait arriver dans le futur : « es ce que je vais aimer ce nouveau travail ? et si je dis ça, fais cela, qu’est- ce qu’ils vont dire ? et si je prends un logement avec lui, es ce que je ne vais pas le regretter ? Toutes ces questions vous empêchent de passer à l’action. Plus vous faites du surplace et plus vous perdez confiance en vous. 

 

3-      Mettez en marche votre machine à reproche « j’aurai du faire ceci, cela. Je regrette d’avoir fait ce choix ».  C’est une forme d’autoflagellation de ressasser ainsi les pensées sur le passé et ces pensées sont toujours très sombres et dépréciatives, donc source de souffrance et de perte de confiance en vous.

 

4-      Demander de l’aide, de la réassurance à votre entourage. C’est bien de demander de l’aide, d’en parler mais que si cela vous aide à faire le premier pas sinon, vous recevrez de la part de votre entourage un message d’amour : « je t’aime, je suis là pour t’aider »  et un second message que retiendra votre inconscient « tu es nul, tu es incapable de t’en sortir seul » ce qui augmentera votre sentiment d’incapacité et d’accablement.

 

5-      Demander des avis et des conseils. Attention, vous risquez de vous comparer en disant que vous êtes nul (le). Vous allez commencer à vous dire « je n’y arriverai pas, les autres valent mieux que moi ». Demander des avis, c’est comme les forums, plus on a d’avis, plus on s’y perd et vous ne serez plus quoi faire, quoi dire, quoi penser.

 

6-      Fixez-vous des objectifs importants comme si vous vouliez escalader et  atteindre le sommet d’une montagne d’un seul coup sans étape intermédiaire. Vous risquez de vous arrêter et de tomber de la paroi soit parce que c’est trop difficile, soit parce que, découragé et sous pression, vous vous direz que ce n’est pas possible.

 

7-      Repoussez au lendemain, remettez à plus tard en vous disant que ce n’est pas le bon moment, que les conditions ne sont pas réunies. « moins vous faites et moins vous avez confiance en vos moyens et donc moins vous faites, c’est un cercle vicieux ».

 

8-       Ne vous accordez aucun faux pas, aucune erreur. La peur de l’échec vous paralysera et vous empêchera d’avancer.

 

Cette liste n’est pas exhaustive mais nous espérons que cela vous permettra de les éviter pour faire renaître la confiance en vous.

Vous l’aurez compris, le manque de confiance en soi n’est pas le problème. Le manque de confiance est le résultat de toutes vos pensées, vos ruminations, vos reproches, vos pressions qui vous empêchent de passer à l’action ou qui vous font abandonner avant même d’avoir commencé à avancer. Pour avoir confiance en soi, il faut faire de petites choses et lentement. Vous vivrez alors des réussites mais aussi des échecs. Réussites, échecs, erreurs,  tout n’est qu’apprentissage qui vous donne les outils pour avancer. C’est alors suite aux réussites et surtout aux échecs que vous acquérez de la confiance. La confiance en soi est le résultat de l’action et non un préalable à l’action.

Pour vous guider dans cette voie, demandez vous chaque matin : « Qu’est-ce qu’il me plairait de faire aujourd’hui de différent par rapport à ce que j’ai l’habitude de faire si j’avais confiance en moi ? ». Essayer de penser à 3 petites choses ; simplement les imaginer.

 

 

 

 

Mon fils est hypersensible, elle est parano, il est pervers… Etiqueter des personnes est un processus assez naturel. Nous avons tous tendance à le faire. Nous avons même parfois l’art de nous coller des étiquettes « je suis nul, je suis trop émotive ». Dans notre approche, nous sommes prudents sur l’usage des étiquettes car elles sont de nature à déclencher ce qu’on appelle le processus de prophétie auto-réalisatrice. Vous voulez en savoir plus, c’est par là...

22 juillet 2019

Le processus de prophétie auto-réalisatrice a été mis en évidence par le philosophe Rosenthal qui a étudié le mécanisme selon lequel le jugement que l’on porte sur une personne (y compris sur soi-même) conditionne en partie son comportement. Par exemple, si à l’école, des parents pensent que leur enfant est intelligent parce qu’on leur a dit qu’il était intelligent et capable, ils se comportent d’une certaine façon, et leur fils sera intelligent et capable. Si les parents pensent que leur enfant n’est pas très doué en matière scolaire, et qu’ils se comportent d’une certaine façon alors il le deviendra. Sans nous en rendre compte, nous influençons à partir d’un jugement sur une personne notre rapport à l’autre. Nous envoyons des messages implicites par notre communication verbale et non verbale (regard, posture, timbre de la voix). Pour reprendre l’exemple ci-dessus si les parents pensent que leur enfant n’est pas très doué à l’école, ils vont prendre en charge ses devoirs, l’assister, le contrôler mais ce faisant, l’enfant percevra un message implicite qu’il n’est pas capable de faire ses devoirs seul et donc qu’il n’est pas très doué car un enfant doué n’a pas besoin d’être assisté par ses parents. Si l’enfant perçoit de manière répétée ces messages implicites, alors il finira par s’auto convaincre qu’il n’est pas très doué ce qui aura un retentissement certain sur ses résultats scolaires. Au départ ce qui n’était qu’un jugement de la part des parents est devenu réalité, leur enfant finit par se comporter tel que ses parents le perçoivent et il le devient. C’est pour vous dire la puissance des étiquettes !!

Ce processus de prophétie auto-réalisatrice est limitant voir dangereux pour vous et les autres car elles vous enferment dans votre vision et vous empêchent de voir la situation sous un angle nouveaux. Pour celui qui pose une étiquette, tous les comportements de l’autre seront interprétés en fonction de l’étiquette et ne font que la confirmer. Toute l’attention de la personne est en quelque sorte focalisée sur les signes qui vont dans le sens de son étiquette. La personne voit involontairement que les comportements de l’autre qui collent à l’étiquette et rien d’autre. Pour l’autre étiqueté, c’est le priver de sa liberté d’évoluer. Les étiquettes impliquent que quelqu’un EST tout simplement comme cela, impossible à changer, que le problème est dû à son caractère ou à sa personnalité. Cette façon de voir traditionnelle suppose que les problèmes résident en la personne distincts de son environnement. C’est ainsi obliger l'autre à accepter qu’il n’a pas le contrôle sur sa propre vie puisqu’il est limité par les caractéristiques prévues par l’étiquette. Il finit par s’auto persuader qu’il est vraiment tel que les autres le perçoivent. Ainsi, il perd confiance en ses propres ressources et apprend à donner beaucoup de pouvoir aux autres.

C’est exactement le même procédé pour les étiquettes que nous nous infligeons. Si je pense que je ne suis pas intéressante, alors je vais me comporter d’une certaine façon. Je ne vais pas prendre la parole en public, je vais me replier sur moi-même, je ne vais pas aller vers les autres. Les autres me verront alors comme quelqu’un de suspicieux et vont se mettre spontanément en retrait, ils ne vont pas venir vers moi et j’aurai la confirmation de ma perception « s’ils ne viennent pas vers moi c’est que je ne suis pas intéressante ». D’un jugement que je me porte, par ma façon de me comporter, j’en fais une réalité. Il en va de même des étiquettes psychologiques qui génèrent des croyances et des réalités : « je suis bipolaire, je suis une victime » autant de croyance qui à force d’être soutenue deviennent réalité sur le même procédé.

Enfin pour l’un et l’autre dans les deux sens de l’interaction, l’utilisation des étiquettes a tendance à figer la relation car elles sont susceptibles de déclencher ce qu’on appelle la ponctuation des échanges. Lorsque nous participons à une relation, nous nous voyons toujours comme réagissant au comportement de l’autre. «si je me comporte untel c’est à cause du comportement de l’autre. Or votre interlocuteur voit aussi les choses à sa manière et vous répond « si je me comporte untel c’est à cause du comportement de l’autre». Chacun ponctue la séquence interactionnelle à sa façon, selon sa vision. C’est ainsi qu’on arrive à justifier notre comportement en rejetant la faute sur l’autre. « Si je suis comme cela c’est parce que tu es comme ça ; ce à quoi l’autre répond si je suis comme ça c’est parce ce que tu es comme cela ». Nous rentrons alors dans un débat stérile, souvent source de conflits et dans l’impossibilité de s’en sortir. En continuant d’étiqueter l’autre, au pire nous accentuons son comportement, au mieux nous figeons la situation. Nous ne permettons pas à chacun d’évoluer et de se remettre en cause pour trouver une issue favorable à la relation.

Les étiquettes sont un frein pour vous ? elles vous posent problème dans votre rapport à vous-même ou dans votre rapport aux autres ? elles vous empêchent de voir de nouveaux horizons ? venez nous en parler.

Toutes les émotions sont bonnes en soi. Et pourtant, la plupart d’entre nous valorise uniquement celles qui sont plaisantes : joie, bonheur … Les autres -peur, colère, tristesse, culpabilité- sont souvent mal perçues. La plupart des gens souhaitent ne jamais les ressentir. Or c’est impossible ; et c’est même vital pour survivre, on vous explique pourquoi.

27 juillet 2019

Les émotions ne naissent pas comme ça, vous ne pouvez pas décider volontairement de ressentir ou de ne pas ressentir une émotion. Les émotions sont provoquées par une confrontation avec une situation qui ne se passe pas comme vous voudriez qu’elle soit. Elles naissent de l’écart entre la situation attendue (celle qu’on imaginait) et la situation actuelle (celle qui se déroule sous vos yeux). Elles sont donc spontanées en dehors de votre volonté.

Toutes les émotions sont utiles et importantes en soi, et même les plus désagréables. Elles vous servent de guide et vous poussent à réagir pour vous adapter à chaque situation de vie. Elles vous indiquent le chemin à prendre pour trouver votre nouvel équilibre. Elles sont comme les signaux d’alarme sur le tableau de bord de votre voiture. Ils vous indiquent l’état intérieur de la voiture et vous donnent une indication sur la marche à suivre. Si votre voyant de la pompe essence s’allume, vous savez ce que vous devez faire, de même si le voyant de votre batterie clignote, cela vous indique la voie à suivre. Si vous ne tenez pas compte de ces signaux d’alarme, vous pouvez casser le moteur de votre voiture. Avec les émotions, c’est pareil, comme les signaux d’alarme, elles vous envoient des informations importantes sur votre état intérieur, elles sont là pour vous dire jusqu’à quel point la situation vous convient ou pas.

Bien souvent, la plupart des personnes qui viennent nous voir considèrent leur émotion désagréable comme des faiblesses, des obstacles ou des erreurs. Elles cherchent à les contenir, les maîtriser, lutter contre ou encore à les nier. Cela généralement maintient voire aggrave le problème que cette émotion est censée signaler. Plus vous faites barrage à vos émotions, plus vous les évitez et plus vous les renforcez. D’autre part, la signification de ces émotions ne pourront pas devenir claires car vous vous coupez des informations qu’elles vous envoient pour rétablir votre équilibre intérieur.

Comment travaille-t-on avec les émotions en séance ?

Tout d’abord, nous les normalisons et nous les remettons en lien avec votre contexte. Si vous ressentez une émotion, c’est qu’il y a de bonnes raisons de la ressentir et qu’elle se justifie de par votre situation. C’est simplement que votre organisme a détecté que quelque chose ne contribuait pas à votre bien être et sa manière de vous alerter, c’est vos émotions (c’est le signal d’alarme sur le tableau de bord de votre voiture). Reconnaître, valider une émotion fait déjà baisser l’intensité émotionnelle. Donc allez voir de plus près cette émotion, ne la fuyez pas, accueillez la pour déceler le message qu’elle vous envoie. « Qu’est-ce que cette émotion que je ressens essaie de me dire ?, qu’est ce qui ne me convient pas dans cette situation ? quels sont mes besoins insatisfaits ?, qu’est ce qui était si chère à mes yeux et qui n’a pas été respecté ?, es ce que c’est la bonne façon de m’y prendre pour gérer mes craintes, faire valoir mes besoins ?»

Encore une fois, chaque émotion, même si elle est extrêmement désagréable sur le moment est utile car elle donne l’indication d’un changement nécessaire pour votre bien être, votre survie. Reprenons les 4 émotions citées en introduction : peur, colère, tristesse, culpabilité :

-   Quand vous ressentez de la peur, votre organisme est entrain de vous alerter sur le fait que vous n’êtes pas préparé à une situation que vous redoutez. Votre organisme a détecté un risque dans votre environnement et souhaite que vous le preniez en compte.  La peur se dissipera quand vous irez affronter cette peur d’abord en imagination, puis peu à peu en la touchant du doigt. La peur, il faut l’affronter car si vous la mettez à distance alors vous en devenez l’esclave et vous ne pourrez pas vous préparer à une situation redoutée.

 

-    La colère, c’est l’émotion la plus puissante, elle est là pour vous dire que quelque chose ne vous convient pas dans votre environnement. Elle vous conduit par l’action à changer quelque chose dans votre relation à vous-même et aux autres pour satisfaire vos besoins. La colère que vous essayez de contenir, la colère que vous n’exprimez pas prend de l’ampleur et emporte tout sur son passage et probablement de façon beaucoup plus violente que si vous l’aviez exprimée du départ. La colère, il faut la canaliser, l’exprimer mais pas de n’importe quelle manière afin qu’elle vous permette d’être dans une relation plus satisfaisante avec votre entourage et vous-même.

 

-   La tristesse vous informe que vous avez un deuil à faire soit de personnes, de lieux ou d’objets. C’est renoncer pour aller de l’avant. Or, en écartant cette douleur, ou en la contrôlant pour ne pas la ressentir, vous l’exacerbez. Pour atténuer une douleur, une tristesse, il faut la retraverser, passer au travers.

 

-   La culpabilité vous informe que vous avez fait quelque chose en contradiction avec vos valeurs. Or se culpabiliser ne profite à personne. Votre organisme vous informe que cette manière de gérer est délétère pour vous et les autres. Il vous indique un autre chemin pour mieux la gérer : à savoir ne pas la nier et surtout rechercher un meilleur moyen de réparer, plus constructif avec votre interlocuteur ou avec vous-même.

Parfois, les émotions vous bloquent et vous empêchent d’avancer. Il est donc important de les considérer et de les utiliser en séances pour en faire un moteur de changement et non un frein. Si vos émotions sont un problème pour vous, venez nous rencontrer.

  

Cet article s’adresse à toutes les personnes qui souhaitent se réconcilier avec leur alimentation et leur corps, qui après avoir essayé multiples tentatives pour perdre du poids finissent par les reprendre, parfois même plus encore. Cet article est aussi destiné aux personnes qui souffrent de désordres alimentaires. Nous allons vous expliquer les pièges psychologiques et mécanismes en jeu quand vous faites un régime pour perdre du poids, les raisons qui font que pour certains vous les repreniez, pour d’autres que vous basculez dans des désordres alimentaires parfois sérieux comme la boulimie ou l’anorexie.

 

 

20 septembre 2019

Perdre du poids n’est pas le problème, ça tout le monde peut le faire. Le plus dur, c’est de maintenir cette perte de poids dans la durée et ça c’est une autre paire de manche.

Lorsque vous vous mettez à faire un régime, il rentre en jeu ce qu’on appelle le processus de restriction cognitive. Cela signifie pour faire simple que vous « mangez avec votre tête ». Vous sélectionnez certains types d’aliments, vous en retirez certains de votre alimentation, vous comptez les calories avec en tête un seuil à ne pas dépasser. Quand vous faites cela, généralement ce qui se passe, c’est que vous vous coupez de votre corps, vous ne l’écoutez plus ou plutôt vous ne prenez plus en compte les signaux d’alarme qu’il vous envoie. Votre corps crie famine, vous avez l’eau à la bouche face à un aliment, mais vous tenez bon, vous résistez. La conscience, la volonté, la raison prennent le dessus et ça marche car effectivement très rapidement vous perdez du poids. Le problème, c’est que votre corps emmagasine ces privations, enregistre cette perte de poids rapide.  Il se produit alors un mécanisme biologique tout à fait naturel en dehors de votre volonté qui vise votre corps à récupérer son poids perdu. Ce mécanisme biologique déclenche chez vous une faim accrue même quand vous mangez bien ou plus que les autres. Vous ressentez moins vite la satiété, elle arrive plus tard. Vous avez du mal à vous contrôler face à de la nourriture disponible. Bref, vous finissez par manger plus sans vous en rendre forcément compte. C’est pourquoi, toute perte de poids rapide est vouée à l’échec. Tous les nutritionnistes, diététiciens préconisent de perdre du poids lentement si vous voulez le maintenir sur du long terme, c’est le seul moyen de ne pas activer ce mécanisme biologique.

Mais il se peut que, malgré cette perte de poids lente, au bout de quelque mois, quelques années, vous repreniez votre poids initial voir même plus. Comment l’expliquer ?

D’une part, souvent les régimes ne gèrent généralement que la partie diététique et ne permettent pas de faire un travail sur les raisons qui vous poussent à manger au-delà de votre satiété, de vos besoins. Ils camouflent la partie émotionnelle ou certaines raisons (fatigue, stress, frustration) pour lesquelles vous mangiez trop avant vos régimes et ne permettent pas de faire un travail de fond.

D’autre part, le piège psychologique du contrôle de la nourriture en vue de perdre du poid exprime toute sa dimension paradoxale car il provoque et mène souvent à une perte de contrôle. La raison est simple : si manger est un plaisir, toute tentative visant à réprimer celui-ci a pour effet d’augmenter le désir et les tentations. Si je lutte contre ce plaisir, je ne fais que de l’accroître. Lorsque vous vous mettez à contrôler votre alimentation, c’est la volonté la conscience, la raison qui parle. Vous vous interdisez des envies, des plaisirs ou vous vous limitez à certains plaisirs. Or généralement, il se produit un effet paradoxal : vous finissez par craquer, vous faites l’inverse, vous mangez l’aliment interdit et vous culpabilisez. Vous reprenez alors de bonnes résolutions. Vous vous dites « demain je suis à la diète, demain je m’y tiens, demain je fais du sport pour brûler des calories » et rebelotte c’est repartie pour un tour … vous connaissez la chanson. Vous répétez le scénario et au fils des années, des mois, des semaines, des jours, vous renoncez complétement et baisser les bras face à la nourriture. Quand une forme de contrôle absolu est appliquée à la nourriture, certaines personnes peuvent traverser des phases de boulimies caractérisées par une impulsion incontrôlable d’ingérer de la nourriture en grandes quantités comme si elles étaient « un puit sans fond ». D’autres alternent des périodes de gavage à des périodes de jeun. Cette manière incontrôlée de gérer leur alimentation leur fait reprendre le poids si durement perdu, si ce n’est voir plus. Certaines personnes se font vomir pour ne pas prendre de poids et sur la base d’une compulsion de vomir ne peuvent plus s’arrêter de vomir. Au départ, les régimes qui apparaissaient comme la solution à votre problème de poids sont en fait la cause de votre problème de poids et / ou de vos désordres alimentaires.  

D’autres personnes contrôlent leur alimentation si fort à travers les restrictions qu’elles sont prises dans un véritable engrenage. Les efforts durement fournis pour se priver font qu’elles ne peuvent plus revenir en arrière comme si elles étaient attirées par une compulsion ingérable d’aller vers plus d’abstinence. Cela peut conduire à une anorexie sévère et un risque mortel.

Enfin, notons un autre piège psychologique chez les personnes adeptes des régimes : elles ont tendance à se focaliser que sur les parties de leur corps qui leur déplaisent. Elles ne voient plus que cela et finissent par se dévaloriser. Elles survalorisent esthétiquement les autres et cette survalorisation se porte plus particulièrement sur des personnes maigres ou émaciées. Cette perception des choses les emmène encore un peu plus à contrôler leur alimentation, ce qui a pour conséquence d’en aggraver encore plus les effets.

Alors comment abordons-nous les problèmes alimentaires et / ou de poids en thérapie brève ?

Nous nous appuyons sur une des grandes têtes pensantes de l’approche systémique et stratégique brève à savoir le professeur GIORGIO NARDONE. Les troubles et désordres alimentaires ont été l’un des axes de recherches les plus importants que GIORGIO NARDONE et son équipe ont mené. C’est la raison pour laquelle ils ont pu développer des protocoles thérapeutiques spécifiques à chaque trouble alimentaire, chaque problématique de poids. Leur expérience montre que lorsque les patients adhèrent aux protocoles, le taux de réussite avoisine 90 % pour les boulimiques, 60 % pour les anorexiques, 70 % pour les vomiting. 

Au sein de notre association, notre bénévole est formé aux protocoles thérapeutiques de GIORGIO NARDONE. Il s’appuie sur ces protocoles pour vous accompagner. En parallèle, des tâches d’observation vous seront données pour repérer les facteurs déclenchant les prises alimentaires quand d’autres plus spécifiques, vous aideront à mieux accepter votre corps.

Si vous voulez allez plus loin, nous vous recommandons les 3 livres de GIORGIO NARDONE intitulés :

« le régime paradoxale », « l’amour et la haine de la nourriture » « manger beaucoup, à la folie, pas du tout »

Adresse administrative

impasse saint exupéry

lotissement les bergeronnettes

38 500 VOIRON

Coordonnées

Téléphone : 07.69.58.88.24

Mail : versunnouvelhorizon38@gmail.com